Quand l’anxiété frappe, notre premier réflexe est souvent d’essayer de nous calmer à tout prix. On nous conseille de respirer profondément, de méditer, d’écouter une musique relaxante… Parfois, cela fonctionne sur le moment. Mais souvent, l’apaisement est de courte durée et l’anxiété revient, comme un boomerang.

Pourquoi ? Parce que le calme seul ne suffit pas.

L’anxiété n’est pas juste une agitation intérieure qu’il faudrait “faire taire”. Elle est le symptôme d’une insécurité profonde, un signal que notre cerveau envoie lorsqu’il perçoit un danger – qu’il soit réel ou non.

Tant que cette insécurité n’est pas adressée, l’anxiété persistera, peu importe les efforts pour se détendre.

Alors, où se trouve la véritable clé ? 

 

Comprendre l’anxiété : un mécanisme de survie, pas un dysfonctionnement

Contrairement aux idées reçues, l’anxiété n’est pas un simple excès de stress ni un signe de faiblesse. C’est un état d’alerte du cerveau, un mécanisme adaptatif qui vise à nous protéger d’un danger potentiel.

Là où le stress est une réaction immédiate face à une pression bien identifiée (comme une échéance au travail ou un conflit), l’anxiété, elle, est plus diffuse et souvent tournée vers l’anticipation de ce qui pourrait arriver. Elle survient même en l’absence de danger concret, alimentée par des pensées, des souvenirs ou des incertitudes.

Pourquoi notre cerveau déclenche-t-il l’anxiété ?

Notre cerveau est programmé pour détecter les menaces et assurer notre survie. Ce système nous a été essentiel à une époque où survivre impliquait d’être constamment sur nos gardes face aux dangers de la nature. À l’époque préhistorique, ressentir de l’anxiété avant de s’aventurer en territoire inconnu augmentait nos chances d’éviter les prédateurs ou les pièges mortels.

Le problème ? Notre cerveau n’a pas évolué aussi vite que notre environnement moderne.

Aujourd’hui, les menaces ne sont plus des dangers physiques imminents, mais plutôt :

  • L’incertitude liée à l’avenir.
  • La peur de l’échec ou du jugement des autres.
  • Les situations sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle.

Et pourtant, notre cerveau continue d’interpréter ces défis modernes comme des menaces vitales, déclenchant des réactions excessives qui ne sont plus adaptées à notre réalité.

Les mécanismes de l’anxiété : ce qui se passe dans le corps et l’esprit

Lorsqu’une situation est perçue comme une menace, même abstraite, notre cerveau active automatiquement une réponse d’alerte, qui se traduit par :

L’activation de l’amygdale, la structure du cerveau impliquée dans la peur et l’émotion, qui envoie un signal de danger.
Une hypervigilance mentale, nous poussant à analyser, anticiper, ruminer et imaginer des scénarios catastrophes.
Une activation du système nerveux autonome, entraînant des réactions physiques comme :

  • Une accélération du rythme cardiaque.
  • Une respiration plus rapide et plus superficielle.
  • Une tension musculaire accrue.

Ces réactions sont censées nous préparer à agir. Mais lorsqu’il n’y a pas de réel danger immédiat, elles deviennent un cercle vicieux qui nourrit encore plus l’anxiété.

C’est pour cette raison que l’anxiété ne se limite pas au mental : elle impacte aussi notre corps, créant une sensation persistante de malaise, d’agitation ou même des symptômes physiques comme des douleurs, des maux de ventre ou une oppression thoracique.

Comprendre ces mécanismes est essentiel pour mieux gérer l’anxiété : ce n’est pas un dysfonctionnement, mais un signal du cerveau qui cherche à nous protéger, parfois de façon excessive.

Pourquoi chercher à se calmer ne fonctionne pas toujours ?

Face à l’anxiété, nous avons souvent ce réflexe immédiat : chercher à nous calmer à tout prix. Nous fermons les yeux, nous respirons profondément, nous essayons de “penser positivement”. Parfois, cela fonctionne… sur l’instant. Mais bien souvent, le soulagement est éphémère et l’anxiété revient, parfois même plus forte qu’avant.

Pourquoi ? Parce que le calme n’est pas la solution en soi. Il ne fait que masquer temporairement une insécurité plus profonde. L’anxiété n’est pas simplement un état d’agitation à apaiser, c’est un signal que notre cerveau envoie lorsqu’il perçoit un danger, réel ou non. Tant que ce sentiment d’insécurité n’est pas adressé, l’anxiété persistera, quoi que nous fassions pour nous détendre.

Voici pourquoi la recherche du calme seule ne suffit pas :

1. Le calme ne traite pas la cause profonde

Imaginez une alarme incendie qui se déclenche dans une maison. Si vous coupez le son sans chercher d’où vient la fumée, le problème reste entier. C’est exactement ce qui se passe avec l’anxiété.

L’anxiété est un signal d’alerte de notre cerveau. Si nous nous contentons de chercher à nous apaiser sans comprendre pourquoi nous nous sentons en danger, nous ne faisons que faire taire temporairement un message qui a besoin d’être entendu.

Dans un premier temps, un exercice de respiration ou une séance de relaxation peut calmer les symptômes (ralentir le rythme cardiaque, détendre les muscles, apaiser le mental). Mais tant que notre cerveau considère qu’il y a une menace, il continuera d’activer l’anxiété, encore et encore.

La vraie question n’est donc pas : “Comment me calmer ?”, mais plutôt : “Pourquoi mon cerveau pense-t-il que je suis en danger ?”

2. L’injonction au calme peut aggraver l’anxiété

Nous avons tous entendu – ou même dit – cette phrase : “Respire, détends-toi, tout va bien.”

Si cela suffisait, l’anxiété n’existerait pas. Mais en réalité, se forcer à se calmer peut parfois empirer la situation.

Pourquoi ? Parce que lorsque nous nous sentons anxieux et que nous essayons désespérément de nous détendre, nous entrons dans un double combat :

  1. L’anxiété initiale, qui est déjà inconfortable.
  2. Le stress de ne pas réussir à se calmer, qui vient s’ajouter à l’anxiété de départ.

Ce cercle vicieux peut être particulièrement frustrant : plus nous nous efforçons de nous détendre, plus nous prenons conscience que nous n’y arrivons pas, et plus nous nous sentons impuissant(e)s face à notre propre état.

Imaginez un enfant en pleine crise de panique à qui on ordonne de “se calmer”. Il va souvent se sentir encore plus déstabilisé, incompris, et son agitation risque d’augmenter. C’est exactement ce qui se passe avec notre propre cerveau lorsque nous nous imposons de nous calmer alors que nous nous sentons en insécurité.

Ce qu’il faut comprendre : chercher à réprimer l’anxiété ou s’imposer un état de calme peut être contre-productif. Il vaut mieux chercher à comprendre ce qui l’alimente et trouver un moyen d’y répondre autrement.

3. Le calme est temporaire si la sécurité intérieure n’est pas là

Même lorsque nous parvenons à nous apaiser grâce à une technique de relaxation, l’effet est souvent de courte durée. Pourquoi ? Parce que le véritable problème n’a pas disparu.

Prenons l’exemple d’une personne anxieuse face à une prise de parole en public. Elle peut pratiquer la respiration avant de monter sur scène, ce qui l’aidera à ralentir son rythme cardiaque et à relâcher une partie de la tension. Mais si, au fond, elle se sent en insécurité à l’idée d’être jugée ou de mal faire, cette peur reviendra dès qu’une situation similaire se représentera.

La clé n’est donc pas de rechercher uniquement le calme, mais de construire une véritable sécurité intérieure.

Tant que notre cerveau ne perçoit pas une base solide sur laquelle s’appuyer, il continuera à envoyer des signaux d’alerte à la moindre incertitude.

Se calmer, c’est bien. Se sentir en sécurité, c’est mieux.

Le vrai défi : passer du calme temporaire à une sécurité durable

Chercher à se calmer sans construire une véritable sécurité intérieure, c’est comme essayer de stabiliser un bateau en pleine tempête sans jeter l’ancre. Vous pouvez tenter de maintenir votre équilibre tant bien que mal, mais à la moindre vague un peu plus forte, vous serez à nouveau balloté(e), à la merci des vents et des courants.

Si l’anxiété est un signal que notre cerveau perçoit un danger (réel ou non), alors la solution n’est pas simplement de chercher à apaiser ce signal, mais bien de restaurer un sentiment profond de sécurité.

Le piège du contrôle : une fausse sécurité

Le problème, c’est que nous avons tendance à chercher la sécurité là où elle ne peut être garantie : dans le contrôle.

  • Contrôler l’avenir en anticipant tous les scénarios possibles, en se préparant à toutes les éventualités.
  • Contrôler l’image que les autres ont de nous, en évitant les conflits, en cherchant constamment l’approbation ou en s’adaptant à ce que l’on pense qu’ils attendent de nous.
  • Contrôler notre environnement en cherchant des routines rigides, en évitant les situations inconfortables, en nous réfugiant dans des habitudes rassurantes.

Cela fonctionne… un temps. Mais le monde est en perpétuel changement. L’incertitude fait partie de la vie, et il est impossible d’avoir une emprise totale sur tout ce qui nous entoure.

Résultat ? Plus nous tentons de contrôler ce qui échappe à notre pouvoir, plus nous alimentons notre insécurité. Dès que quelque chose ne se déroule pas comme prévu, nous nous retrouvons à nouveau en alerte, incapables de faire face sereinement à l’imprévu.

C’est un cercle vicieux : plus nous cherchons la sécurité à l’extérieur, plus nous nous rendons dépendant(e)s d’un environnement que nous ne pouvons pas totalement maîtriser… et donc plus nous nourrissons notre anxiété.

Construire une sécurité intérieure : l’ancrage face à l’incertitude

Si nous ne pouvons pas toujours éviter l’incertitude extérieure, alors nous devons apprendre à créer une stabilité intérieure, un espace en nous qui nous permet de rester ancré(e)s et en équilibre, même lorsque la vie est mouvementée.

La vraie sécurité ne vient pas de ce qui nous entoure, mais de la manière dont nous nous positionnons face aux événements.

Se sentir en sécurité intérieurement, c’est avoir confiance en sa capacité à traverser les situations, même les plus difficiles.

Cela signifie :

  • Savoir que, quoi qu’il arrive, vous avez en vous les ressources pour faire face.
  • Comprendre que l’incertitude ne signifie pas forcément danger, et que vous n’avez pas besoin de tout anticiper pour être en sécurité.
  • Accepter que certaines choses échappent à votre contrôle, et que ce n’est pas une menace> C’est simplement le mouvement naturel de la vie.

C’est ce qui permet de ne plus être constamment en alerte, de ne plus vivre dans la peur de l’inattendu, mais d’accueillir l’inconnu avec une forme de confiance profonde.

Une stabilité intérieure qui se cultive chaque jour

La sécurité intérieure n’est pas un état figé que l’on atteint une fois pour toutes. C’est un équilibre dynamique, qui se construit et se renforce à travers des pratiques et des habitudes quotidiennes.

Elle ne signifie pas que nous ne ressentirons plus jamais d’anxiété, mais plutôt que nous saurons mieux y répondre, sans nous laisser envahir.

Comment développer cette sécurité intérieure ?

Bonne nouvelle : la sécurité intérieure n’est pas un état figé, c’est une capacité que l’on peut cultiver et renforcer jour après jour. Il ne s’agit pas d’un don réservé à quelques personnes naturellement sereines, mais bien d’un processus accessible à tous.

Plutôt que d’essayer de supprimer l’anxiété à tout prix, l’objectif est d’apprendre à y répondre différemment, en développant un sentiment de stabilité intérieure.

Voici quelques clés pour y parvenir :

1. Se reconnecter à son corps : retrouver un ancrage physique

Lorsque l’anxiété nous envahit, notre esprit s’emballe, générant un flot incessant de pensées et d’inquiétudes. Nous sommes happé(e)s par des scénarios futurs, des “et si ?”, et nous perdons pied avec le moment présent.

Mais notre corps, lui, est toujours dans l’instant. Ramener l’attention vers lui permet d’envoyer un message de sécurité au cerveau, lui indiquant qu’il n’y a pas de danger immédiat.

👉 Exercice simple : la respiration d’ancrage

  • Placez une main sur votre ventre et l’autre sur votre cœur.
  • Inspirez profondément par le nez en gonflant doucement votre ventre.
  • Expirez lentement par la bouche, comme si vous souffliez dans une paille.
  • Observez la sensation de votre souffle qui calme progressivement votre rythme cardiaque.

Pourquoi ça marche ?
Parce que le corps influence l’esprit autant que l’inverse. Une respiration lente et contrôlée active le système parasympathique, responsable de la détente, et signale au cerveau qu’il peut relâcher l’alerte.

2. Accueillir ses émotions au lieu de les fuir

Nous avons souvent tendance à considérer l’anxiété comme une ennemie à combattre. Mais plus nous luttons contre elle, plus elle s’intensifie. Et si, au lieu d’essayer de l’éliminer, nous apprenions à l’accueillir sans peur ?

L’anxiété est une émotion comme une autre : elle vient, elle atteint un pic, puis elle repart. Ce n’est pas un état permanent, et elle ne définit pas qui nous sommes.

👉 Astuce : Visualiser l’anxiété comme une vague

  • Imaginez votre anxiété comme une vague qui monte et qui redescend.
  • Au lieu de vous y opposer, laissez-la venir, observez-la, puis regardez-la repartir d’elle-même.
  • Rappelez-vous que toute émotion est passagère, et qu’elle ne dure jamais éternellement.

Pourquoi ça marche ?
Parce que l’anxiété est amplifiée par la résistance. En apprenant à l’accueillir sans panique, nous lui enlevons son pouvoir et nous renforçons notre capacité à y faire face.

3. Identifier et répondre à ses vrais besoins

L’anxiété est souvent un message déguisé d’un besoin non satisfait. Plutôt que de chercher à l’éteindre, il est plus efficace de se demander ce qu’elle essaie de nous dire.

Posez-vous ces questions :

  • Ai-je besoin de repos ? Parfois, l’anxiété est simplement un signal de surmenage.
  • Ai-je besoin d’être rassuré(e) ? Peut-être que votre anxiété reflète une insécurité plus profonde.
  • Ai-je besoin d’un cadre plus clair ? L’incertitude nourrit l’anxiété. Clarifier certaines situations peut apaiser le mental.

👉 Exercice : le journal des besoins
Prenez l’habitude, chaque jour, de noter ce dont vous avez réellement besoin pour vous sentir plus en sécurité. Avec le temps, vous apprendrez à anticiper ces besoins et à y répondre avant que l’anxiété ne prenne trop de place.

Le rôle de la sophrologie dans ce processus

La sophrologie est une méthode particulièrement efficace pour développer cette sécurité intérieure. Contrairement aux approches qui cherchent simplement à calmer l’anxiété, elle apprend au corps et à l’esprit à retrouver un état d’équilibre durable.

Les bienfaits concrets de la sophrologie :

Ramener l’attention au corps, pour sortir du flot anxieux des pensées et s’ancrer dans le présent.
Apprendre à réguler son système nerveux, pour passer plus facilement d’un état d’alerte à un état de détente.
Renforcer la confiance en soi, en travaillant sur des images mentales positives et rassurantes.

Avec une pratique régulière, vous développez une véritable capacité à revenir au calme sans vous forcer, simplement en vous reconnectant à cette sécurité intérieure. Vous apprenez à être stable même quand la vie est mouvementée, à vous apaiser sans dépendre de l’extérieur.

 

Conclusion : L’anxiété ne vous définit pas

Si vous souffrez d’anxiété, rappelez-vous ceci : vous n’êtes pas votre anxiété.

Elle ne définit pas qui vous êtes, elle ne fait pas partie de votre identité. C’est un état passager, un signal, quelque chose que vous pouvez apprendre à réguler.

Même si cela vous semble impossible aujourd’hui, il est tout à fait possible de retrouver un équilibre et de ne plus en souffrir au quotidien.

La clé n’est pas d’éliminer l’anxiété, mais d’apprendre à cultiver en vous un espace de sécurité, une ancre intérieure qui vous permet de naviguer à travers elle sans vous laisser submerger.

Et oui, c’est accessible à tous. Un pas après l’autre, à votre rythme.

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Prenez soin de vous, vous en avez le pouvoir. 💛

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