On a souvent appris — parfois sans même qu’on nous le dise clairement — qu’il fallait se battre dans la vie : contre l’adversité, contre la fatigue, contre les doutes, contre ses émotions… contre soi-même aussi, parfois. On nous félicite quand on “tient bon”, quand on “garde la tête haute”, quand on “ne se laisse pas aller”.

Bref, on apprend très tôt que se battre, c’est bien. C’est même censé nous rendre plus fort.

Mais à force de vouloir être “fort”, on finit par être tendu de partout, mentalement et physiquement, et par croire que si on ne va pas bien, c’est qu’on ne fait pas “assez”.

🔁 Or, plus on tente d’éteindre une émotion inconfortable, plus elle se manifeste. Elle devient insistante, presque bruyante : comme un enfant qui tire sur votre manche jusqu’à ce que vous lui répondiez.

Et si le problème n’était pas ce que l’on ressent… mais le fait de s’y opposer sans arrêt ?

Lutter contre soi-même : une stratégie épuisante

On ne s’en rend pas toujours compte, mais une bonne partie de notre fatigue mentale vient de là : cette tension intérieure, constante, entre ce qu’on ressent et ce qu’on s’autorise à ressentir.

On se dit qu’il faut “rester positif”, “avancer malgré tout”, “ne pas se laisser aller”. Alors, quand quelque chose cloche — que ce soit de l’anxiété, de la tristesse, de la colère ou simplement un ras-le-bol — on active le mode combat. On serre les dents, on se dit que ça va passer, et on continue.

Mais cette bataille contre soi-même est usante.
Elle ressemble à essayer de nager à contre-courant : on donne toute son énergie pour ne pas être submergé, sans jamais vraiment avancer.

Ces pensées qui tournent en boucle et que l’on tente de faire taire.

Des émotions désagréables ? On les étouffe.
Un mal-être persistant ? On le planifie pour “plus tard”, quand on aura le temps de craquer.

Et souvent, sans qu’on le réalise, on passe plus de temps à résister à ce qu’on ressent qu’à le vivre. C’est comme si on avait peur que, si on se relâche, tout s’effondre.

Mais ce que l’on rejette en soi devient plus pesant encore.

Et si le problème n’était pas ce que l’on ressent, mais l’énergie qu’on met à vouloir ne pas ressentir ?

Prenons un exemple simple : imaginez que vous tenez un ballon sous l’eau avec vos mains. Tant que vous le poussez vers le fond, il résiste. Il vous demande de l’énergie. Et il suffit d’un moment d’inattention pour qu’il jaillisse à la surface… parfois avec force.

C’est exactement ce qu’il se passe quand on lutte contre nos émotions ou notre mal-être.
Plus on les refoule, plus ils cherchent à revenir. Et parfois, c’est notre corps qui finit par parler à notre place : fatigue inexpliquée, tensions musculaires, insomnies, irritabilité chronique…

Ce réflexe de lutte vient souvent d’une idée reçue

“Si je ressens ça, c’est que quelque chose ne va pas chez moi.”
Alors on se suradapte. On surcontrôle. On devient notre propre bourreau, exigeant toujours un peu plus de calme, de rationalité, de performance… même dans l’intime.

Mais vous n’avez pas besoin d’être en guerre avec vous-même pour aller mieux.
Parfois, ce dont on a le plus besoin, ce n’est pas d’un nouveau plan d’action, ni de volonté supplémentaire… mais d’un vrai soupir, profond, sincère.
Une manière de dire : “Ok, là tout de suite, je ne vais pas bien. Et c’est comme ça. Je ne vais pas me juger pour ça.”

Ce soupir-là, c’est le début d’un apaisement réel.

Parce qu’il met fin à la lutte.
Parce qu’il crée un espace intérieur, là où avant tout était contracté.

Alors oui, c’est contre-intuitif.
Mais arrêter de lutter ne veut pas dire baisser les bras.
Cela veut dire : “Je choisis de me rencontrer là où j’en suis, sans me forcer à être ailleurs.”

Et rien que ça, c’est déjà un grand pas vers le mieux-être.

 

D’un point de vue psychologique : pourquoi “accueillir” fonctionne mieux que “combattre”

Si vous avez déjà tenté de “ne pas penser à quelque chose”, vous savez à quel point… ça ne fonctionne pas. Plus on essaye de ne pas y penser, plus l’idée revient en boucle, avec un entêtement presque comique (ou franchement agaçant).

Ce n’est pas une question de faiblesse, ni de manque de volonté.
C’est simplement que notre cerveau n’est pas conçu pour obéir à des ordres aussi directs. Il ne supprime pas une pensée ou une émotion sur commande. En revanche, il est capable d’en modifier l’intensité, si on lui en laisse l’espace.

Et c’est là que l’accueil entre en jeu.

Quand on résiste à ce qu’on ressent, on active… le stress

Chaque fois qu’on cherche à “contrôler” ce qu’on ressent — une émotion qui monte, une tension, une pensée intrusive — on déclenche une forme de vigilance intérieure. Le cerveau perçoit le ressenti comme une menace à gérer. Et face à une menace, il n’a que trois options : fuir, lutter ou se figer.

💥 Résultat ? Même si l’émotion n’est pas dangereuse en soi, le corps s’active comme si elle l’était :

  • accélération du rythme cardiaque,

  • respiration courte,

  • tension musculaire,

  • suractivité mentale…

Et comme vous vous en doutez, ça ne fait qu’augmenter l’inconfort initial.

Accueillir = désactiver le mode “danger”

Accueillir, en revanche, c’est tout l’inverse.
C’est reconnaître ce qui se passe, sans chercher à le fuir ou à le dominer.
C’est dire à son corps et à son esprit :
“Je vois ce que je ressens, je l’écoute, mais je ne vais pas me battre contre ça.”

Et dans cette posture d’accueil, il se passe quelque chose d’étonnant : le système nerveux commence à se calmer.
Le cerveau comprend que ce n’est pas une situation à fuir, mais une expérience à traverser.

🧘‍♀️ Et souvent, c’est à ce moment-là que l’émotion devient un peu moins vive, un peu moins encombrante.

Accueillir, ce n’est pas s’y noyer. C’est arrêter de s’y débattre.

Parfois, on a peur que si on accueille une émotion difficile, elle prenne toute la place, qu’elle nous écrase, qu’on perde pied.
Mais en réalité, ce qui alimente les émotions intenses, c’est la résistance qu’on leur oppose.

C’est un peu comme lutter contre des sables mouvants : plus on s’agite, plus on s’enfonce.
Mais si on apprend à rester présent, à relâcher les tensions, à respirer, alors peu à peu, on retrouve une stabilité intérieure.

En résumé :

  • Résister, c’est ajouter une couche de tension à ce qui est déjà difficile.

  • Accueillir, c’est relâcher cette tension, et laisser l’émotion suivre son propre mouvement.

  • Ce n’est pas passif, ni résigné. C’est une posture active de présence à soi.

Et c’est là que réside une vraie puissance :
👉 Ne plus être en guerre avec soi-même, mais apprendre à cohabiter avec ce que l’on traverse.
Et parfois, cela suffit à alléger le poids du moment.

Ce que l’on évite… nous contrôle. Ce que l’on traverse… nous transforme.

Il y a des choses qu’on préfère ne pas voir. Des émotions qu’on range bien au fond, des pensées qu’on balaye d’un revers de mental, des sensations qu’on évite en restant occupé. Parce qu’affronter ces zones floues ou douloureuses fait peur. Parce qu’on croit, souvent, que si on ouvre la porte à ce que l’on ressent, on risque d’être submergé.

Alors on fait comme on peut : on évite, on détourne, on occupe l’espace, on contrôle, on rationalise.

Et pourtant… ce que l’on évite ne disparaît jamais vraiment. Ça reste là, en arrière-plan, comme une appli qui tourne sans qu’on s’en rende compte — et qui vide la batterie intérieure.

L’évitement est un soulagement… temporaire

Éviter, c’est humain. C’est même parfois une stratégie de protection utile, sur le court terme.

Quand une douleur est trop forte, ou un événement trop récent, mettre un peu de distance peut aider à tenir debout.

Mais à long terme, l’évitement devient un piège.
Plus on contourne une émotion ou une difficulté, plus elle s’enracine en silence.

Elle revient sous d’autres formes :

  • un stress diffus,

  • des réactions disproportionnées,

  • une fatigue chronique,

  • un besoin de contrôle constant…

Et au bout d’un moment, on ne sait plus très bien ce qu’on fuit, mais on sent bien qu’on s’épuise.

Ce que l’on repousse finit par frapper plus fort

Un peu comme une lettre qu’on n’ouvre jamais et qui revient avec un tampon “URGENT” de plus en plus gros…
Nos émotions, nos peurs, nos tensions intérieures ne cherchent pas à nous nuire.
Elles cherchent à nous dire quelque chose.

Et tant qu’on refuse d’écouter, elles reviennent — souvent plus bruyantes, plus pesantes, plus envahissantes. Pas pour nous punir.

Juste pour nous rappeler 👉 “Il y a quelque chose là, en toi, qui a besoin d’attention.”

Traverser pour se libérer

Accueillir ce qui est là, c’est déjà commencer à s’en libérer.

Cela ne veut pas dire “s’y vautrer”, ni “s’y attacher”.

Cela veut dire :

  • s’arrêter,

  • respirer,

  • reconnaître ce qui nous traverse,

  • et permettre à ce ressenti d’exister, sans devoir en faire quelque chose tout de suite.

Car ce que l’on traverse, on l’intègre.
Et ce que l’on intègre cesse de nous contrôler depuis l’ombre.

C’est souvent dans ces instants où l’on cesse de résister — où l’on se dit “Ok, je ne vais pas bien et c’est comme ça aujourd’hui” — que quelque chose en nous s’adoucit. Parce qu’enfin, on n’est plus en fuite. On est là, présent à soi, même fragile, même incertain.

Petit rappel utile : votre inconfort n’est pas un échec

On a tendance à croire que souffrir ou douter signifie qu’on a raté quelque chose. Que l’on n’a pas assez progressé, pas assez travaillé sur soi, pas assez “positivé”.

Mais ressentir, c’est vivre.
Et parfois, ressentir intensément, c’est la preuve qu’on est justement en train de changer, de bouger quelque chose d’essentiel.

👉 Traverser, c’est ne plus être spectateur de sa souffrance, mais en devenir acteur.
Et ça, c’est déjà un mouvement de transformation.

Et si vous ne faisiez rien, juste un instant ?

C’est peut-être la partie la plus contre-intuitive de cet article. Et pourtant, elle pourrait bien être la plus libératrice.

On a appris à croire que pour aller mieux, il fallait “faire quelque chose” : se fixer des objectifs, chercher des solutions, lire des conseils, appliquer des techniques. Et c’est vrai, dans une certaine mesure.

Mais à force de chercher à faire, on oublie parfois l’art simple (et pourtant révolutionnaire) de ne rien faire.

🎯 Pas “ne rien faire” dans le sens d’être inactif pendant deux semaines allongé sur un canapé à scroller.
Mais ne rien faire intérieurement, ne pas chercher à contrôler, résoudre, anticiper, améliorer, analyser. Juste… être là. Dans l’instant.

Le pouvoir d’une pause sans intention

Imaginez : vous êtes dans une pièce silencieuse. Pas de bruit, pas d’objectif, pas de résultat à produire.
Vous fermez les yeux. Vous sentez votre respiration, sans la modifier. Vous êtes juste là. Rien à prouver. Rien à gérer. Rien à changer.

Ça peut sembler étrange au début. Inconfortable même.
On peut se sentir inutile, ou déstabilisé par ce vide.
Mais si on reste là, quelque chose s’apaise. Le corps se détend, le mental s’adoucit, les émotions reprennent leur juste place.

🌿 C’est dans ces pauses que l’on retrouve de l’espace. Du recul. De la respiration.

Ne rien faire, c’est créer un sas de décompression entre soi et l’urgence

Quand tout semble urgent, quand on est pris dans une spirale de “il faut que”, “je dois”, “vite”, s’autoriser une micro-pause, c’est briser le rythme.

C’est dire à son système nerveux : “Je peux respirer. Je ne suis pas en danger. Je n’ai pas besoin de me précipiter.”

Et ce signal-là, notre cerveau l’entend. Il enregistre que l’on peut ralentir, et cette permission change tout.

📌 Ces pauses n’ont pas besoin d’être longues ni parfaites.
3 minutes de silence.
Une respiration consciente.
Un regard par la fenêtre sans rien attendre.

Ce sont des micro-gestes… mais ce sont eux qui nous réparent.

Ne rien faire, c’est aussi s’écouter vraiment !

Quand on arrête de courir, on commence à entendre ce qui murmure en nous.

Pas les injonctions, pas les listes de choses à faire, mais les vrais besoins :

– un besoin de repos,

– un besoin de douceur,

– un besoin de ne plus devoir être à la hauteur à chaque instant.

Et ces besoins, tant qu’on ne les écoute pas, on continue à lutter contre soi sans même s’en rendre compte.

Les pauses sans objectif sont un moyen de se reconnecter à ce qui est essentiel, loin du bruit, loin de la pression.

La sophrologie : une voie douce pour arrêter de lutter

On pense souvent que pour changer, il faut forcer. Qu’il faut se motiver, se secouer, s’imposer une nouvelle discipline.

Et parfois, ça marche… un temps.
Jusqu’au moment où la volonté s’épuise, le corps résiste, le mental sature.
Parce que ce qu’on essaie de changer par la force revient souvent par la fatigue.

Et si, au lieu de tout faire “par le mental”, on passait par le corps ?
C’est justement ce que propose la sophrologie.

Une méthode simple, accessible et respectueuse de votre rythme

La sophrologie n’est ni une technique magique, ni une méthode perchée.

C’est une pratique psycho-corporelle qui associe respiration, détente musculaire et imagerie mentale, dans un seul but :
👉 vous aider à vous reconnecter à vous-même, sans forcer.

💡 Elle ne vous demande pas d’être calme, zen ou souple pour commencer.
Elle ne vous pousse pas à “performer votre bien-être”.
Elle vous propose juste de faire de la place à ce que vous vivez, en passant par ce langage que l’on écoute si peu : le corps.

Quand le corps relâche, l’esprit suit !

Vous avez sans doute déjà remarqué :

  • Quand vous êtes tendu(e), vos pensées s’accélèrent.

  • Quand vous respirez vite, votre mental s’agite.

  • Quand vous êtes en apnée intérieure, tout semble plus grave.

À l’inverse, quand votre corps se détend, votre mental commence à ralentir aussi.
C’est là toute la force de la sophrologie : agir par le corps pour influencer positivement l’esprit.

🎯 Elle ne cherche pas à supprimer une émotion ou un ressenti, mais à vous aider à mieux l’habiter, à lui faire de la place pour qu’il cesse d’en prendre autant.

Concrètement, la sophrologie permet de :

Sortir du mode “lutte automatique” et revenir à une présence calme.
Apprendre à relâcher sans culpabiliser, sans avoir besoin d’un “prétexte valable”.
Créer un espace de sécurité intérieure, même quand tout est flou ou incertain à l’extérieur.
Accueillir ce qui est là, sans jugement, avec un regard plus doux.

Et surtout… elle vous rappelle que vous avez déjà en vous des ressources pour vous apaiser.

Il ne s’agit pas de devenir une autre personne, mais d’oser revenir à vous.

Mini-pratique : Le relâchement volontaire

Vous pouvez essayer ce petit rituel, tout simple, là où vous êtes :

1. Asseyez-vous confortablement, les pieds bien ancrés au sol.

2. Fermez les yeux si vous le souhaitez.

3. Inspirez profondément par le nez, en gonflant le ventre.

4. Expirez lentement par la bouche, en relâchant les épaules.

5. À l’expiration, dites-vous mentalement : “Je relâche… Je n’ai rien à contrôler maintenant.”

Répétez cela 3 fois.

Observez : votre corps a-t-il changé de posture ? Votre mental s’est-il un peu posé ?

🌬️ Rien de spectaculaire… et pourtant, c’est souvent dans ces petits instants que le mieux commence.

Conclusion : Et si aller mieux, c’était justement ne plus chercher à aller mieux ?

On cherche souvent des solutions, des outils, des stratégies pour aller mieux. C’est légitime. Et c’est déjà un premier pas précieux.
Mais parfois, dans cette quête de mieux-être, on ajoute sans s’en rendre compte une nouvelle pression : celle de devoir réussir à se sentir bien. Tout de suite. Tout le temps.

Alors, si vous ne deviez retenir qu’une chose de cet article, ce serait peut-être celle-ci :
Parfois, la plus belle transformation commence non pas quand on fait plus, mais quand on lâche.
Quand on cesse de lutter, de se battre, de vouloir contrôler ce qui se passe à l’intérieur.

Et si aller mieux, c’était juste…

  • s’autoriser à être là, même un peu fatigué(e), un peu chamboulé(e),

  • laisser tomber l’idée d’être “au top”,

  • respirer sans chercher à corriger,

  • accueillir sans vouloir transformer.

💛 Vous n’êtes pas votre anxiété, ni vos pensées du moment, ni vos états d’âme. Vous êtes bien plus vaste que ça.
Et non, vous n’avez pas à mériter la paix intérieure : elle se construit, doucement, en apprenant à ne plus vous faire violence.

📲 Si vous sentez que vous avez besoin d’un coup de pouce pour relâcher, souffler et créer un espace à vous, l’application Be Yourself est là pour ça.
Elle propose des séances de sophrologie douces, accessibles, conçues pour vous aider à revenir à vous — sans lutte, sans performance, juste en conscience.

Parce que parfois, le plus grand soin que l’on peut s’offrir, c’est de s’accueillir exactement là où l’on est.

🌬️ Et si aujourd’hui, c’était déjà suffisant ?

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